par Frédéric Della Giusta
Nous étions déjà venus cette année à l’Etang Rompu, fin juin. Force est de constater que l’ambiance est toute à fait différente. Les tons verts des frondaisons estivales ont laissé place à des arbres nus ou sur lesquels ne subsistent que quelques feuilles brunes. Le froid et l’humidité ont remplacé la chaleur relative de juin ; je dis ’relative’ car il pleuvait alors, rappelons nous que l’été a été très arrosé. Ce dimanche matin, s’il fait 6 ou 7 degrés, c’est bien le bout du monde. Mais on ne va pas se plaindre, on a connu cette semaine les premières gelées blanches, mais la couverture nuageuse de la nuit nous aura épargné ça.
Autre saison, autres champignons. Seulement deux espèces sont communes à ces deux sorties ! Il s’agit de Russula ochroleuca , la Russule ocre et blanche, non comestible, et Laccaria affinis , le Laccaire affine.
La récolte avait été maigre en juin, avec 36 espèces récoltées. Cette fois, bien que la saison mycologique s’achève, on a fait considérablement mieux, avec près de 90 espèces différentes. Voyons donc quelles surprises nous auront révélé les différents milieux qu’on a traversés. Je les répète, pour ceux qui n’auraient pas pris la peine de consulter le compte-rendu de juin (erreur quasi mortelle, mais soit) : on aura traversé une hêtraie, puis une forêt mêlée, avec chênes et bouleaux, et finalement une pessière, belle plantation d’épicéas à flanc de coteau.
Au menu des espèces dignes d’intérêt, nous trouvons donc :
Du coté des comestibles, nous aurons encore fait une belle cueillette de Chanterelles en tube, Craterellus tubaeformis et de Laccaires améthystes, Laccaria amethystina .
Nous aurons pu également réviser nos galles, en croisant la route de plusieurs Diplolepis quercus-folii (Cynips des feuilles de chêne ou encore cynips des galles-cerises du chêne). L’occasion de rappeler qu’un article de l’ANY leur est consacré sur notre site, ainsi qu’un article plus riche dans le bulletin du deuxième trimestre 2021.
Encore une belle sortie, riche en rencontres humaines et mycologiques. Dommage que la saison se termine, car on en veut encore, et encore, et encore. Patience, et rendez-vous à la fin du printemps pour de nouvelles aventures !