par Michel Nicolle
Artemisia biennis Wild., 1794, Armoise bisannuelle
Famille des Astéracées
Ce mois ci nous mettons à l’honneur une Astéracées, Artemisia biennis, qui, bien que non protégée, est notée « RRR », extrêmement rare, en Île-de-France (catalogue Idf 2020 – Taxref 12-V3)
Je l’ai redécouverte ce mois-ci sur la grève alluviale du Parc du Peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy dans les Yvelines dans une zone comprenant une quinzaine de pieds. Redécouverte, car déjà inventoriée en 2018 à la même époque et au même endroit, mais en un seul exemplaire.
C’est une espèce originaire d’Amérique du Nord (Canada et Nord-ouest des États-Unis). En Île-de-France elle est notée « sténonaturalisée » ou « subspontanée » (source : catalogue Idf 2020 – Taxref 12-V3).
Sa présence sur le territoire national est cantonnée au nord de la Loire, dans les départements situés sur une ligne médiane nord-sud. Néanmoins elle a été signalée dans le Loiret à Orléans en septembre 2019. Auparavant , elle avait été rencontrée une seule fois dans ce département en 2017.
Si l’on s’en réfère au Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, elle a été répertoriée en 1995 à St. Martin-la-Garenne dans le département des Yvelines, dans trois villes du Val-d’Oise en 2002 et 2011 et dans une ville du Val-de-Marne en 2001.
On trouve cette plante dans les friches temporairement humides et sur les alluvions possédant une bonne rétention d’eau.
Artemisia Biennis a un développement particulièrement élancé. Dressée et simple, elle se ramifie parfois à la base.
Le système racinaire comprends une racine principale pivotante et des racines secondaires.
La tige est finement striée et prends souvent une teinte rougeâtre.
Les feuilles sont toutes glabres et vert-pâle. Contrairement à d’autres espèces d’Artemisia, A. biennis a peu ou pas d’odeur lorsque les feuilles et les tiges sont écrasées.
La floraison est estivale, d’août à octobre, sous forme de panicules spiciformes vert-jaunâtre de 2 à 6 mm de diamètre réunis en grappes compactes à l’aisselle des feuilles supérieures.
La plante produit une grande quantité de cypsèles (type de fruits secs indéhiscents). La propagation de l’espèce se fait uniquement par ses graines.
Une confusion est possible avec Ambrosia artemisiifolia, Ambroise élevée, Ambroise à feuilles d’Armoise, laquelle est recouverte d’une pubescence et possède des feuilles avec un découpage moins accentué.
Photos Michel Nicolle (Parc du Peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy - Yvelines)