Forêt de Marly, étoile de Montaigu, 24 février 2024

Compte rendu de sortie Any du 24 février 2024 en forêt de Marly au départ de l’Étoile de Montaigu

Présentation géologique et historique de Claude Jamin.

Liste des espèces de plantes vasculaires.

Pour reconnaitre les arbres en hiver, on observe les écorces, les feuilles mortes, les bourgeons et les fleurs précoces, c’est le cas des espèces à chatons.
Le chaton est un épi de fleurs unisexuées (sauf celui du châtaignier). On remarque surtout les chatons mâles, composés d’un axe comportant de nombreuses étamines disposées à la base de petites bractées. Au cours de la sortie nous trouvons des chenilles grises au sol : les peupliers-trembles précoces laissent tomber leurs chatons ; ceux des noisetiers, en fleur depuis début janvier, sont rares à persister, nous pourrons tout de même voir leurs petites fleurs femelles dont les stigmates rouges dépassent de quelques bourgeons trapus. Près de la clôture du Golf au point le plus bas se trouvent des Aulnes glutineux dont les longs chatons jonchent le sol. Puis c’est au tour du Saule marsault : chatons courts et veloutés aux étamines jaunes sur les sujets mâles et petites urnes vertes chez notre arbre femelle.

Il faut attendre plus tard en saison pour voir les chatons de Charme, Hêtre, Chêne, et Châtaignier. Nous nous contentons des bourgeons, déjà en place à la fin de l’été et qui attendent lumière et chaleur pour « débourrer ».
Constitué d’un axe central, sur lequel sont insérées les très jeunes feuilles et /ou fleurs, terminé par le méristème, ensemble de cellules qui vont se diviser et se différencier indéfiniment, le bourgeon contient le futur rameau.

Bourgeons opposés chez les Érables, les Frênes, les Marronniers et certains arbustes ; bourgeons alternes chez les autres arbres de nos régions. Bourgeon noir trapu chez le Frêne, gris fuselé chez le hêtre, rougeâtre chez l’Erable plane et vert bordé de sombre pour le Sycomore.

Les écorces sont les plus accessibles mais pas toujours évidentes à différencier. Longues lanières plates chez le Châtaignier, lignes claires ondulant sur le charme, lenticelles allongées horizontales sur les Prunus, (et les jeunes Bouleaux qui se creusent ensuite en losanges), écorce lisse du Hêtre, petits losanges qui grandissent et découpent le tronc vert du Saule Marsault et le tronc gris du Tremble. Pour les Érables, nous avons comparé les petites découpes « carrées » de l’érable champêtre, ses crêtes liégeuses, et le tronc d’abord lisse puis très écailleux du sycomore.

Deux arbres en fleur ont éclairé la fin du parcours : Cornus mas aux fleurs jaunes très précoces et Prunus cerasifera, le Myrobolan aux petites feuilles et aux fleurs blanches solitaires.
Quelques herbacées observées : Daphnne laureola, fleurie, Euphorbe des bois, Mercuriale vivace déjà sortie de terre, et vaste tapis de perce-neige en fleur dans la cuvette des ruines du château de Montjoie, joli spectacle.

Joli spectacle aussi, les quelques champignons rencontrés sur notre parcours dont vous trouverez le nom sur les photos et la liste jointe.

Épargnés par la pluie mais pas par la boue, nous avons passé un joyeux moment entre forêt et amitié.

ML Dussarrat