Compte-rendu de la sortie botanique Any en forêt de Sainte Apolline le 23 Septembre 2023
Une vingtaine de personnes réunies pour cette première sortie d’automne.
Pour atteindre l’Etang, nous traversons une partie de la forêt riche en grands hêtres, châtaigniers, chênes, fougères-aigles ; parmi les herbacées nous remarquons la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), la callune (Calluna vulgaris), à côté d’Erica cinerea, la bruyère cendrée, espèces de terrain acide.
Sur la berge nord de l’étang, espace réduit, se trouvent en abondance deux Lamiacées : le lycope européen (Lycopus europaeus), la menthe des champs (Mentha arvensis) au parfum pénétrant et frais, aux fleurs disposées le long de la tige ; deux Astéracées : le bident à trois divisions (Bidens tripartita), le laiteron rude (Sonchus asper) ; plusieurs espèces de Polygonacées : la renouée à feuilles de patience (Persicaria lapathifolia) dont nous observons l’ochrea membraneuse et les petites glandes jaunes sur pétioles et pédicelles ; la renouée poivre d’eau (Persicaria hydropiper) aux inflorescences grêles et au goût poivré ; un beau pied de patience maritime, assez rare (Rumex maritimus) aux feuilles étroites, aux inflorescences denses de couleur jaune. Enfin, sur la berge et dans l’eau, de nombreux pieds de plantain d’eau commun (Alisma plantago-aquatica) aux feuilles en rosettes, aux grappes légères de petites fleurs blanches.
En moindre quantité une Onagracée : probablement Epilobium parviflorum : tige ronde, à poils étalés, feuilles presque sessiles à base en coeur, stigmate en croix. Deux Renonculacées la renoncule flammette (Ranunculus flammula) aux feuilles caulinaires étroites et Ranunculus sceleratus au réceptacle allongé. (Pardon pour l’erreur que j’ai faite en confondant les deux !) Puis des toutes petites plantes peu communes puisque très liées aux milieux humides : gaillet des marais (Galium palustre) ou gaillet des fanges (Galium uliginosum) ? toutes deux petites, poussant en milieu humide, à tige carrée accrochante. Notre plante présente des verticilles de quatre feuilles à sommet obtus : nous choisissons le premier nom envisagé, malgré la présence d’exemplaires à feuilles plus nombreuses. Nous trouvons encore Lythrum portula, la salicaire pourpier d’eau.
Sur le mur qui borde l’étang, après une longue réflexion- hésitation nous reconnaissons Scutellaria minor avec encore quelques fruits.
Le long de la rive sud nous approchons les feuilles flottantes de la renouée amphibie (Persicaria amphibia) et enfin sur le côté ouest de l’étang, parmi les arbres et arbustes, se trouvent la bourdaine (Frangula alnus = Frangula dodonei) et le bouleau pubescent (Betula pubescens).
Thierry repère et identifie une digitaire glabre, peu commune (Digitaria ischaemum).
De plus notre entomologiste Jean Marc explore ce nouveau site et rencontre une espèce de libellule peu commune en Île-de-France, Sympetrum meridionale.
Nous avons passé un bel après-midi ensemble, vive la forêt et les amis naturalistes !
ML Dussarrat
(Photos Patricia et Thierry Fournet, Jean-Marc Audic & Marie Lou Dussarrat)