De nombreux participants ainsi qu’une journaliste de TV78 ont suivi cette sortie matinale dans les chemins et les sous-bois de la forêt de Marly. Les quelques pluies récentes laissaient présager de belles récoltes mais avec les champignons, rien n’est sûr.
Au début dans la chênaie-charmaie, nous avançons très lentement car les espèces abondent :
– Des inocybes, des lépiotes, des cortinaires pour ne citer que quelques genres
– Des formes variées, en corail ou filiformes avec les clavaires ; en petits nids avec les cyathes ; en boules avec les vesses de loup ; en consoles avec les tramètes…
L’association avec les arbres est décrite, en particulier, pour les espèces ectomycorhiziennes qui vivent en symbiose souvent spécifique avec une essence d’arbre :
– Lactarius pyrogalus sous noisetier
– Lactarius circellatus qui lui ressemble, sous charme
– Russula fellea et mairei sous hêtre
– Lactarius blennius sous hêtre
– Lactarius glyciosmus sous bouleau.
Dans la deuxième partie du circuit, dans la chênaie acidophile, les bolets sont plus nombreux et certains chanceux trouvent leurs premiers Cèpes de Bordeaux. Plus loin, un hêtre abattu héberge de nombreux pleurotes en huitre ainsi que d’étonnantes Mucidula mucida ; ces dernières, certes non comestibles, restent un plaisir pour les yeux.
On notera aussi une espèce rare, Hohenbuehelia grisea, 1ère occurrence dans notre inventaire des Yvelines : un chapeau pleurotoïde brun ochracé avec un feutrage blanc près du point d’attache, greffé (sans pied) sur une branche ; au microscope, les cystides d’arêtes sont terminées par une boule de mucus (appelée gliophex), caractère du genre Hohenbuehelia.
Autre rencontre précieuse, Russula elaeodes, une Russule du groupe xérampéline (réaction verte au sulfate de Fer, odeur de crustacés en train de cuire) avec des tons olivacés ; il s’agit de la deuxième occurrence dans le département.
Décidément, ce massif forestier recèle toujours de beaux trésors.
(Photos Etienne Varney, Jacques Viel & Marie Khayat)