Compte rendu de la sortie Any à l’étang du Corra, le 10 Septembre 2022
Situé au nord de la forêt de St Germain, sur l’emplacement d’une ancienne sablière exploitée jusqu’en 1977, l’étang du Corra couvre 16 ha pour une profondeur de moins de 20 m. Il correspond à un affleurement de la nappe alluviale de la Seine ; il est alimenté par la nappe phréatique et les précipitations. Il est géré par l’ONF selon deux missions, l’accueil du public et la protection de la biodiversité, car cette zone naturelle humide est classée en ZNIEFF, en particulier pour la présence de nombreux oiseaux.
Après un été très chaud et très sec, la sortie botanique demandait à notre groupe un peu un d’imagination et de la patience, y compris pendant la bonne averse qui nous a retenus sous un arbre quelques minutes ! Parmi les plantes bien repérables sur le côté nord de l’étang, nous avons vu deux espèces de « rosiers à odeur de pomme » : Rosa rubiginosa et Rosa agrestis, en fruits ; du Cynoglossum officinale, plante rare mais très abondante ici, restaient des tiges grillées avec quelques fruits crochus ; les rosettes fraiches préparaient la saison prochaine. Beaucoup de pourpier se développe partout. Nous avons goûté l’amertume tenace des cônes femelles du Houblon, puis observé la touffe de Gui sur le peuplier abattu par l’orage. De la très vaste station d’Aristoloche clematitis en piteux état, renaissent de jeunes pieds déjà en fleur. Les Molènes sont desséchées, mais nous voyons bien les fruits décoratifs de Verbascum blattaria et quelques fleurs qui demeurent sur Verbascum densiflorum.
Le parcours en forêt Route du Corra nous offre deux Lamiacées rares : Nepeta cataria, l’herbe aux chats, encore en fleur et Leonurus cardiaca, l’Agripaume cardiaque, réduite à quelques longues tiges brunes porteuses des tétrakènes bien rôtis !
Le retour par la rive sud nous conduit jusqu’au goûter : Cornouilles confites, pour terminer sur une note acidulée-sucrée.