Nous étions 10 personnes pour cette sortie ANY au marais de Maincourt avec un temps agréable car la pluie nous a épargnée tout au long du parcours.
Le marais de Maincourt est une ENS (Espace Naturel Sensible) qui fait partie d’une ZNIEFF de type 2 (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique). Ce marais est inclus dans le PNR (Parc Naturel Régional) de la haute vallée de Chevreuse.
Il est situé sur des alluvions de fond de vallée. Ces alluvions reposent sur les sables de Fontainebleau (Stampien) qui se trouvent eux-mêmes sur des couches imperméables. On retrouve aux abords du marais, des bancs de grès et des résurgences nombreuses qui en expliquent le caractère humide ou marécageux. Ce marais se situe sur le cours d’eau amont de l’Yvette.
Il abrite la plus grande roselière du PNR de la haute vallée de Chevreuse (roselière à Phragmites australis).
Le marais a été restauré en 2013 en raison du remplacement progressif de la roselière par la saulaie et l’aulnaie. Un parcours a été aménagé sous forme de pontons en bois sur une très grande partie du site afin d’être accessible à tous.
Cette sortie du 25 juin a permis de constater que la fermeture du marais se poursuit par le développement des saules, des aulnes et des phragmites qui envahissent progressivement les zones découvertes. La cariçaie qui abrite le Carex pseudocyperus, assez rare en Île-de-France, situé en bord d’une mare, est en voie de fermeture par le développement des phragmites. A terme, sans intervention, les saules, les aulnes et les phragmites occuperont en grande partie l’espace, éliminant la cariçaie et la roselière.
Le Potamot de Berchtold, Potamogeton berchtoldii, une des espèces phare de ce marais, très rare en Île-de-France et noté NT (quasi menacé) n’a pas été revu cette année, probablement à cause de l’envasement progressif de la mare où il s’était développé en grande quantité jusqu’à présent (voir le document joint). Il faudra dans les années futures regarder s’il est à nouveau présent.
Les différents milieux du marais ont été visité et ont permis d’observer des espèces intéressantes. La répartition des végétaux est étroitement liée à la capacité de chaque espèce à tolérer un sol plus ou moins gorgé d’eau.
AULNAIE-SAULAIE :
La MÉGAPHORBIAIE (prairie à grandes plantes à fleurs) :
La CARICAIE :
La ROSELIÈRE (végétation à grandes plantes hélophytes) :
Les PRELES :
D’AUTRES ESPÈCES INTÉRESSANTES ONT ÉTÉ RENCONTRÉES :
Jean-Marc AUDIC, entomologiste à l’ANY, qui faisait partie de la visite, nous a montré et photographié quelques insectes :
Photos : Isabelle Goulmy, Jean-Marc Audic, Michel Nicolle, Marie-Lou Dussarrat.