par Etienne Varney et Frédéric Della Giusta
"Un classique" de l’ANY, que cette sortie aux Rochers d’Angennes, pas très loin du "chef-d’oeuvre" de mère nature, on peut le dire sans crainte de rougir. On dira que je m’enflamme encore... que certes, la balade vaut le déplacement, mais de là à parler de chef-d’oeuvre ??? Jugez plutôt.
L’écrin pour commencer : la forêt de Rambouillet. Point n’est besoin d’en parler, sa réputation la précède et le lien précédent donne toutes les informations nécessaires. Pour illustrer ceci, une seule image, celle d’un chêne qui même mort est d’une grâce à couper le souffle. Pas moins.
Des gorges ensuite... oui d’accord, ce n’est pas le Verdon mais le ruisseau "La Guesle". Ca suffit néanmoins à passer un véritable moment d’aventures mêlant sport, entraide et émotions. En effet, le petit pont qu’on empruntait habituellement a disparu ; nous devons le traverser à gué, et à pied, un vrai guêpier !
Sur l’autre rive à quelques pas, "Les Nymphéas", véritable tableau vivant ! Claude Monet aurait pu s’inspirer de cette vue qui laisse bouche bée et le passant songeur...
Un peu plus loin encore, une zone humide couverte de sphaignes et de bouleaux, et bordée de fougères, dont la stupéfiante (rare ! et protégée en Île-de-France) fougère royale (Osmunda regalis).
Et pour finir, les fameux Rochers d’Angennes, vaste amas de gros rochers de grès dans les sables Stampiens parmi lesquels croissent un bouquet de pins sylvestres.
Mais revenons à nos moutons et nos champignons. Après des semaines sèches, et un temps chaud, voire caniculaire comme la veille et le jour précédent où les températures ont atteint 37° en région parisienne (record historique !), on s’attendait au pire en terme de champignons. De plus, comme pour décourager les moins téméraires des mycologues, la pluie était pronostiquée par la météo. Et pourtant, nous nous vîmes une dizaine de participants au départ du circuit, bottes aux pieds, panier à la main et appareil photo en bandoulière.
Au départ, une petite pluie fort bienvenue viendra nous rafraichir et susciter force espoirs ! Oui, les champignons poussent vite ! mais pas à ce point... Pour autant, la cueillette est très raisonnable et quelques belles pièces sont ajoutées à notre tableau de chasse :
Au début, la chênaie-charmaie montre quelques champignons associés au charme comme
– Lactarius circellatus
– et Russula lilacea
– ainsi que quelques Plutées sur bois mort.
Plus loin, après les étangs, la forêt de chênes et les pins sylvestres recèlent quelques jolies espèces liées à ces arbres :
– Russula vesca sous chêne
– Suillius granualtus sous pins et Neolentinus lepideus sur un tronc de pin au sol
Dans la zone humide, parmi les sphaignes, on croise Russula claroflava liée au bouleau, et surtout deux petits Ascomycètes discrets mais magnifiques vus sous la loupe :
– Lachnum virgineum, petites coupes blanc immaculé
– Scutellinia scutellata, disques rouges ceint de poils bruns.
Si on se résume :