Compte rendu de la sortie du 7 mai 2005, botanique-entomologie-mycologie,

Bois de Morval (95) près de Wy- Dit-Joli- Village 

dans le Vexin. 

Par Marie-Thérèse Saussereau

 

Le Bois de Morval est un bois thermophile calcaire (sur calcaire grossier du lutécien) qui occupe une combe avec des versants en pentes accentuées assez fortes. C'est un bois à Chênaie-Frênaie calcicole. 

Le fond du vallon plus humide est installé sur les sables yprésiens quelque peu modifiés par les éboulis calcaires des pentes. Le Frêne commun Fraxinus excelcior y est présent . 

Paris quadrifolia Liliacées 
La Parisette, généralement à 4 feuilles réunies en un seul verticille, mais parfois présentant 5 à 8 feuilles. 

 

 

Polygonatum multiflorum Liliacées
Le Sceau de Salomon multiflore porte des fleurs disposées par 2 jusqu'à 6 pendantes de couleur blanc verdâtre, sur un pédoncule naissant à l'aisselle d'une feuille. Les fleurs ne sont pas odorantes.

Lonicera peridymenum Caprifoliacées
Le chèvrefeuille des bois est une liane pouvant monter jusqu'à 2 à 4 mètres de hauteur en s'enroulant autour des tiges, avec une longévité pouvant atteindre 40 ans. 

 

Cantharis rustica Cantharidés
Au début du printemps le Moine est fréquent en lisière sur les plantes basses ou les arbrisseaux. Il consomme du pollen mais c'est aussi un prédateur de petits insectes. Ses élytres mous sont noirs. Le pronotum rouge présente une petite tâche centrale noire.

 

Cette mare a été crée sur la formation des argiles de l'yprésien supérieur

Psathyrella multipedata Psathyrelle cespiteuse
Dans l'herbe en bord de mare, 2 touffes de Psathyrelle cespiteuse furent observées. 
Les chapeaux hygrophanes brun rouge, au début, pâlissent en gris clair quand ils deviennent secs.

 

 

Agapanthia villosoviridescens DeGeer Cérambycidés
L'Agapanthie de DeGeer se rencontre de mai à juillet dans les lieux humides sur toutes sortes de plantes herbacées dont il consomme les tissus des tiges, mais il butine aussi volontiers les chardons et les ombelles. Les larves se développent dans les tiges herbacées.

 

Les pelouses sèches thermophiles semi naturelles et ourlets forestiers sont installés sur les calcaires grossiers du lutécien. 


Sépulture néolithique
Sur une de ces pelouses, on trouve une sépulture collective de l'époque néolithique, érigée entre 2300 et 1600 ans avant Jésus-Christ. Son entrée était fermée par un bouchon de pierre de 158kg, maintenant exposé au musée de Guiry-en-Vexin.

 

Ophrys sphegodes Orchidacées
L'Ophrys araignée est une espèce commune à large répartition, présente dans les pelouses calcaires d'Île-de-France. Cette Orchidée a une durée de vie assez courte. Ces effectifs dépendent beaucoup du stock de graines dans le sol.

 

Linum catharticum Linacées
Cette fleur annuelle présente des pétales blancs à base jaune. Ils sont deux fois aussi longs que les sépales.

 

Cryptocephalus sericeus Chrysomélidés
Le Cryptocéphale soyeux très commun se tient sur les Astéracées à fleurs jaunes de mai à août.
La femelle plus grande est de couleur vert doré, le mâle plus petit brun doré.

 

En lisière nous avons trouvé deux Orchidées. 

 

Limodorum abortivum Orchidacées
Le Limodore à feuille avortée est assez rare. Il est largement répandu dans le sud de l'Essonne ; plutôt rare ailleurs. Les populations sont très fluctuantes selon les années.
Le nectar dans l'éperon attire des abeilles solitaires, qui sont des pollinisateurs efficaces. Les pollinies étant assez lâches, les abeilles transportent seulement quelques grains de pollen. Cette espèce est occasionnellement autogame. 

 

Orchis purpurea Orchidacées
L'Orchis pourpre très commune, souffre localement de cueillettes à cause de sa floraison synchrone de celle du muguet. Elle peut former de spectaculaires populations.

 

 

Polistes bischoffi s.famille des Polistinés
Ce Poliste fréquente les sites ensoleillés et dégagés ; milieux secs ou assez humides : pelouses sèches et terres incultes. 
Cette espèce construit toujours son nid à l'air libre, sur une pierre ou sur la tige d'une plante. Le nid est pédonculé. À la fin de l'été, les rayons atteignent un diamètre de 5 cm environ et comportent rarement plus de 20 à 30 individus.