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Parc Meissonier, Poissy, le 24 mars 2024

Sortie botanique

Compte rendu de la sortie au parc Meissonier, le 24 mars 2024

Liste des espèces de plantes vasculaires.

Une quinzaine de personnes réunies par l’Any pour découvrir ce beau parc de Poissy. Il porte le nom d’Ernest Meissonier (1815-1891), peintre français connu pour ses représentations de la guerre, et qui fut maire de Poissy et propriétaire dans l’enclos de l’Abbaye, voisin du parc.
Il est établi sur une petite partie de l’ancien Prieuré Royal Saint Louis, monastère fondé par Philippe le Bel, en l’honneur de son grand-père Saint Louis. Depuis le début du XIVe siècle il abrite des Dominicaines et reçoit des femmes issues de familles nobles. Il est composé de l’Enclos comportant les bâtiments, jardins, vivier, potager entourant l’église (aujourd’hui détruite), et du Clos ou parc des dames. A la Révolution, déclaré bien national, il est vendu, divisé, les rachats se succèdent, et une des premières propriétaires du Clos, Louisa Oakden, anglaise, fait réaliser un « jardin d’agrément dans le style anglais », c’est le début du Parc.
Dans le courant du XIXe siècle et du XXe, les plantations et remaniements continuent.
La Ville devient propriétaire du parc au milieu du XXe et après travaux, l’ouvre au public dans les années 70 et en assure l’entretien depuis lors.

Sur une surface de 12 ha, il comporte une longue pièce d’eau alimentée par cinq sources, une rivière anglaise, de nombreux arbres remarquables, de vastes pelouses, et accueille depuis 2020, la Maison de fer reconstruite.
Dans la partie basse, nous admirons d’abord les grands sequoias : Trois Sequoiadendron giganteum de belle taille : Tronc évasé à la base, aiguilles en alène pointe vers l’extérieur, gros cônes trapus ; plusieurs Sequoia sempervirens, tronc cylindrique, souvent double, aiguilles plates disposées de part et d’autre de l’axe, petits cônes. Nous observons également Magnolia grandiflora aux grandes feuilles persistantes, dont nous ne voyons que les fruits tombés, de forme proche des cônes ; le Magnolia X soulangeana , hybride de deux magnolias asiatiques porte de jeunes feuilles ; il a déjà perdu la plupart de ses fleurs mais nous pouvons voir l’évolution du pistil vers le fruit. Tout proches les copalmes d’Amérique (Liquidambar styraciflua) commencent leur feuillaison.

Tout au long de la montée nous observons beaucoup de Conifères dont les organes reproducteurs sont visibles en cette période :
  Trois espèces de Thuyas : (C. plicata, orientalis, occidentalis) cônes mâles peu visibles, mais jeunes cônes femelles bien présents, en forme de tulipe.
  Le Sapin d’Espagne, Abies pinsapo aux branches basses, montre d’abondants groupes de cônes mâles colorés, sur ses rameaux aux aiguilles courtes et épaisses,
  Le Cyprès de Lawson (Chamaecyparis lawsoniana) porte à la fois les cônes mâles rayés rouge et noir, les petits cônes femelles en formation et les cônes femelles de l’an passé.
  Sur les trois espèces de Cèdres, (C. atlantica, C. deodara, C. libani) la ‘floraison’ ayant eu lieu en automne, nous ne trouvons que des cônes mâles tombés, et des cônes femelles des années précédentes, entiers ou en partie désintégrés sur l’arbre, montrant écailles et graines ailées.
  Le très beau Cedrus libani daté après analyse, serait là depuis 1740, ce qui est très proche des premières introductions de Jussieu en 1734 au Jardin des Plantes et à Noisy le Roi.
  Le jeune Mélèze (Larix decidua), lui, nous offre à la fois ses jeunes touffes d’aiguilles, ses cônes femelles dressés rose vif, ses nombreux cônes mâles trapus dorés, et les anciens cônes femelles demeurés sur l’arbre. Dans le soleil les photographes s’activent !

Nous verrons également l’arbre de Judée (Cercis siliquastrum), sur lequel les fleurs apparaissent, le grand Paulownia, ses capsules et leurs minuscules graines ailées ; deux grands Hêtres anciens sous lesquels pousse le Céphalanthère de Damas (Cephalanthera damasonium) grâce à la collaboration d’un champignon mycorhizien.
Etienne nous invite à découvrir les Géopores (Sepultaria sumneriana) sous un cèdre.
Tout en haut du parc se trouve une belle station de Corydale (Corydalis solida) rare dans la région, en pleine floraison, et des bulbes plantés il y a deux ans par les jardiniers : Nivéole et Fritillaire raisin de renard (Leucojum sp. et Fritillaria uva-vulpis) en fleur.
La pluie est restée très discrète, ce qui nous a permis de profiter de la balade sans inconvénients.

ML Dussarrat

Présentation géologique du parc Meissonier de Claude Jamin.

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